Des droits et une justice pour les gardiens de nos langues* !
* Les gardiens d’une langue sont les membres des communautés linguistiques parlant cette langue.
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Répression annoncée après l’interdiction du basque aux épreuves du baccalauréat
Lettre ouverte
Lettre à la défenseure des droits sur son oubli des discriminations glottophobes
Communiqué
La nouvelle ministre de l’Éducation nationale hostile à l’enseignement de la langue bretonne ?
Ailleurs sur la toile
Loïg Chesnais-Girard et la toponymie en breton
Dernières brèves
21 septembre 2024
- Levée de fonds de 112 000 € en aide à Diwan. L’enseignement immersif en breton nécessite un apport de 500 000 € avant fin octobre. À ce jour, seuls 2 départements (Finistère et Morbihan) et 4 communes (2 en Finistère et 2 en Morbihan) participent avec un montant déterminé, ce qui signifie que, parmi les collectivités territoriales concernées, 1409 communes, 3 départements et 2 régions n’ont pas participé. La région Bretagne a cependant annoncé une aide, sans que le montant n’ait toutefois été précisé. [Lire l’article de France Bleu]
- Nomination d’Anne Genetet au poste de ministre de l’Éducation nationale. Cette nomination ne présage rien de bon pour l’enseignement en langue autochtone, Anne Genetet étant une des signataires de la saisine du Conseil constitutionnel contre la loi relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion, connue sous le nom de « loi Molac », recours qui a notamment mené à l’inconstitutionnalité de l’enseignement immersif en langue autochtone.
20 septembre 2024, lettre ouverte de l’Aplec contre l’éviction du catalan à France Bleu Roussillon. Malgré les enquêtes favorables à la présence du catalan dans les médias, les pratiques contraires d’autres stations de France Bleu, la loi Molac, les cahiers des charges des stations locales obligeant les médias publics à faire une place aux langues autochtones, France Bleu Roussillon a supprimé sa seule émission restante en catalan, Periscopi, sans concertation préalable. L’Aplec demande l’intégration dans ses programmes du principe du bilinguisme français-catalan et « la mise en place d’émissions d’informations (journaux quotidiens en catalan), de magazines et d’animations en catalan, ainsi que la prise en compte des milliers d’élèves qui apprennent le catalan dans ses grilles ». [Lire la lettre de l’Aplec]
19 septembre 2024, visite prévue du président de la République à la réserve des Sept Iles, en Bretagne. Les réseaux Div Yezh, Diwan, Divaskell, Kelennomp! et Kevre Breizh rappellent que la langue bretonne fait également partie du patrimoine à protéger et valoriser, que leur enseignement est de plus en plus fragilisé et que l’application de la loi du 21 mai 2021 relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion et celle de la Convention spécifique pour la transmission des langues de Bretagne et le développement de leur usage dans la vie quotidienne (2022-2027), signée par l’État, se font toujours attendre. La visite a été annulée, officiellement à cause des conditions météorologiques, ce qui a sérieusement été mis en doute, la météo prévoyant alors des éclaircies et des températures de 21 °C à Perroz-Gireg (Perros-Guirec). [Lire le communiqué, la publication Facebook et l’article d’Actu.fr]
18 septembre 2024, question du député Eñaki Echaniz à Mme Caroline Pascal, directrice de l’enseignement scolaire, en commission des affaires culturelles et de l’éducation sur les épreuves en langues autochtones aux examens et sur les futurs moyens. Les élèves des filières bilingues publiques ou confessionnelles, contrairement à ceux des filières immersives associatives, subissent actuellement une interdiction de composer l’épreuve de sciences en langue autochtone au diplôme national du brevet. De plus, alors que la circulaire de décembre 2021 prévoit que les élèves ayant suivi un cursus bilingue peuvent présenter au baccalauréat des épreuves en langues autochtones, aucune décision ministérielle ne précise quelles sont les épreuves concernées. Ayant dressé ce constat, le député a demandé à connaitre le calendrier et la feuille de route du ministère concernant les conditions de passage des examens en langues autochtones avant la session 2025, afin d’éviter un éventuel blocage, si tous les interlocuteurs seront associés à cette réflexion et quels seront les moyens mis en œuvre sous le nouveau mandat en cours. La directrice de l’enseignement scolaire a alors fait savoir qu’aucune avancée n’était prévue : « Sur l’enseignement des langues vivantes régionales, pour l’instant, nous sommes à réglementation constante […], donc il n’y a pas d’évolution portée en ce sens pour l’instant. Encore une fois, c’est du registre politique et du registre d’une décision de ministre que je ne pourrai pas prendre. » La directrice de l’enseignement scolaire ne semble même pas avoir envisagé la possibilité de soumettre la question au ministre après sa nomination. [Voir la vidéo]
13 septembre 2024, communiqué d’Yvan Moullec et Stéphane Roudaut, maires de Plouhinec et de Gouesnou. D’après les deux maires, si « toutes les communes de la Bretagne historique » votaient pour « l’attribution d’une subvention de 10 centimes par habitant » pour Diwan, cela apporterait 475 000 € à l’association, soit presque l’intégralité des 500 000 € qui lui manquent. Ils demandent aussi à l’État de « doter Diwan d’un vrai statut juridique et de prendre part dans le financement des écoles ». [Lire l’article de France Bleu]
11 septembre 2024, Christian Guyonvarc'h, conseiller régional, évoque d’importantes difficultés, l’amenant à suggérer d’« ouvrir des états généraux de la culture bretonne et des langues de Bretagne ». L’élu alerte sur les « situations d’urgence » que connaissent « plusieurs outils essentiels » pour la langue et la culture bretonne, comme Coop Breizh et Keit Vimp Bev pour l’édition, Diwan pour l’enseignement, le Festival de Cornouaille pour le spectacle vivant. Il souligne que les raisons ne résident pas seulement dans la crise sanitaire du Covid et l’inflation, qui a provoqué une hausse le prix du papier, mais aussi dans « l’hostilité toujours à l’œuvre d’un État central français qui refuse d’honorer […] la convention additionnelle au contrat de plan, dédiée aux langues de Bretagne, qu’il a pourtant signée au côté de la Région… et qui refuse tout autant d’envisager un transfert des compétences culture et éducation à la Région avec les moyens budgétaires correspondants ». Et il ajoute : « Des aides financières exceptionnelles sont à dégager » par les collectivités bretonnes, dont la Région Bretagne, alors même que « les collectivités ont perdu l’essentiel de leur autonomie fiscale » et sont tenues par une « dépendance aux dotations de l’État central ». [Lire la publication Facebook]
10 septembre 2024
- Stéphanie Stoll, conseillère régionale, souhaite que l’État « permette de doter l’enseignement immersif du breton d’un statut public régional adapté ». « La nouvelle crise financière que traverse Diwan rappelle qu’il faut aller plus loin dans la reconnaissance de ses missions de service public », ce qui implique que la République « dote Diwan d’un statut juridique à la hauteur de l’enjeu ». [Lire l’article de Stéphanie Stoll]
- Refus de la demande de Gorka Torre de s’exprimer en basque lors de son audience au tribunal de Baiona (Bayonne). Face à cette nouvelle illustration de déni de droits, ayant pour effet de priver les locuteurs des langues autochtones de leurs droits linguistiques, Gorka Torre a, une nouvelle fois, quitté la salle d’audience et renoncé ainsi à sa propre défense. [Lire l’article]
- Lettre aux membres du conseil municipal de Gwimaeg et de la commission locale chargée de l’établissement des nouvelles adresses à Gwimaeg. Le courrier en appelle au sens des responsabilités des élus et des membres de la commission, afin que soient conservés les noms de lieux en breton dans leur langue d’origine en tant que noms principaux, aussi bien dans les registres et bases de données officielles, nationales et locales, que dans l’affichage, conformément aux droits promus par l’Unesco, aux recommandations régionales, européennes et internationales et à l’ensemble des principes contenus dans les documents de référence en matière de toponymie. [Lire la lettre]
9 septembre 2024, rassemblement contre la suppression de la classe bilingue de 6e au collège public de Plouay. La suppression a été annoncée aux parents des élèves inscrits dans cette classe le jour même, et elle se justifie d’autant moins que 20 élèves devraient rejoindre cette classe l’année prochaine. Le faible effectif de l’année en cours « est dû, en partie, à l’impossibilité financière de certains parents d’inscrire leurs enfants à Plouay faute d’accords avec les mairies des communes voisines sur le montant des participations aux frais de scolarité pour les non Plouaysiens », sachant que les éventuelles dérogations sont décidées par la commune d’accueil. [Lire l’article de Ouest-France]
8 septembre 2024, communiqué du président de la Région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard. Le président de la Région Bretagne « demande dès aujourd’hui le respect de la Convention spécifique signée avec l’État en 2022, qui peine encore à être appliquée. » [Lire la publication Facebook]
7 septembre 2024, publication d’une lettre de 12 associations au président de la Région Bretagne. Les associations signataires prient le président de la Région Bretagne de demander à l’État de saisir officiellement l’Unesco pour que soit inscrite la toponymie bretonne sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, de faire dresser et rendre public un bilan exhaustif de la loi 3DS sur la toponymie bretonne en vue d’un rétablissement des noms de lieux. [Lire la lettre sur NHU]
6 septembre 2024
- Nouvelle mobilisation à Lamballe le jour de la rentrée scolaire afin d’obtenir un enseignant bilingue. Suite à une forte mobilisation, le groupe scolaire Mathurin-Méheut a ouvert une troisième classe bilingue breton-français à l’école Lavergne, mais l’enseignante remplaçante qui y a été affectée est monolingue, et n’est donc pas en mesure d’enseigner le breton. Un enseignant bilingue rejoindra l’équipe le 12 septempbre 2024, soit 10 jours après la rentrée, ce qui ne résoudra que provisoirement le problème, car il est contractuel. [Lire le premier et le second articles du Télégramme]
- L’UDB Kreiz Breizh appelle au soutien de Diwan. L’Union démocratique bretonne s’alarme du faible taux d’élèves scolarisés en breton, de la perte d’effectifs entre le primaire et le collège, demande que les 5 conseils départementaux de Bretagne, les autres collectivités territoriales et les personnes soucieuses de l’avenir de la langue bretonne soutiennent financièrement les écoles immersives en breton et qu’un « statut public régional » soit expérimenté en Bretagne. [Lire le communiqué de l’UDB]
5 septembre 2024
- Le réseau Diwan lance un appel afin de surmonter le péril qui pèse sur lui du fait d’un manque de 500 000 € pour équilibrer son exercice comptable 2024. Le réseau doit faire face à une hausse des coûts de fonctionnement due à l’inflation et aux augmentations légales du montant des salaires, tandis que le niveau de soutien des partenaires publics du réseau est passé de 50,7 % en 2019 à 45,9 % actuellement. Diwan dénonce le manque de soutien des collectivités de Loire-Atlantique et du rectorat de Nantes et lance un appel aux dons. [Lire l’article de France Bleu] [Page de soutien de Diwan]
- Lettre de 20 parlementaires au président de la République sur les difficultés financières mettant en péril le réseau Diwan. Le réseau d’enseignement associatif Diwan, qui propose un enseignement gratuit et laïc à plus de 4000 élèves en Bretagne sous la forme d’un enseignement immersif en langue bretonne, est réseau majeur en Bretagne, dispensant un enseignement de qualité, avec d’excellents résultats aux examens, et jouant un rôle important dans la transmission du breton, mais il se trouve aujourd’hui menacé à brève échéance. [Lire la lettre]
3 septembre 2024
- Réponse de l’Unesco à la demande d’inscription de la toponymie bretonne sur la liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente effectuée par l’association Koun Breizh. L’Unesco considère qu’il n’y a pas d’extrême urgence à inscrire la toponymie bretonne sur la liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente, mais appelle à la sauvegarde de ce patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Cette réponse à la requête qui avait été formulée conforte donc les demandes en faveur du respect de la toponymie bretonne. [Lire l’article de NHU]
- Appel à rassemblement devant le tribunal de Baiona (Bayonne) le 10 septembre 2024 par Euskal Konfederazioa. Gorka sera alors jugé pour son activisme en faveur de la langue basque, et son courrier demandant l’autorisation de s’exprimer en basque lors de l’audience de ce nouveau procès reste toujours sans réponse. [Lire le communiqué d’Euskal Konfederazioa]
2 septembre 2024, rentrée scolaire
- Alan Stivell dénonce l’instrumentalisation de l’école et invite les enseignants à prendre leurs responsabilités. Pour le musicien, chanteur, compositeur et musicologue, il n’y a aucune amélioration en vue pour les langues autochtones en cette rentrée scolaire 2024, car « cette année encore, le rouleau compresseur de l’assimilation ethno-culturelle des groupes minoritaires par le groupe majoritaire, contraire à toutes les règles et traités internationaux, suivra son cours habituel impunément. » [Lire l’article de NHU]
- Le budget de l’Office publique de la langue basque reste encore inconnu le jour de la rentrée. La question de l’augmentation du budget de l’Office publique de la langue basque s’éternise : le gouvernement est absent des négociations depuis sa dissolution par Emmanuel Macron, le département reste inflexible et ce que propose la Région s’avère insuffisant. [Lire l’article de Mediabask]
1er septembre 2024, Sciences et Avenir associe l’alcool aux Bretons sur le réseau social Facebook. La stigmatisation d’une minorité a nécessairement un impact négatif sur la culture dont elle est porteuse et sur ses langues propres. Il est donc particulièrement inapproprié pour un magazine de vulgarisation scientifique de s’adonner à ce genre d’humour. [Lire l’article]
27 août 2024, lettre de Gorka Roca Torre aux juges de Baiona (Bayonne). Dans son courrier, Gorka Roca Torre fait part aux juges de Baiona de son intention de se défendre en basque lors de sa prochaine audience, le 10 septembre 2024, dans le cadre de sa deuxième affaire en cours, suite à des inscriptions en langue basque, et il y explique sa décision. [Lire la lettre]
19 août 2024, déclaration des experts de l’Onu sur les droits des peuples autochtones kanak dans le territoire non autonome de Nouvelle-Calédonie et l’accord de Nouméa. Quatre experts de l’Onu dénoncent les méthodes répressives de la France utilisées en Nouvelle-Calédonie, ainsi que les initiatives prises par la France en vue de mettre fin à des « acquis majeurs de l’accord de Nouméa concernant la reconnaissance de l’identité et des institutions autochtones kanak, du droit coutumier et des droits fonciers coutumiers », ce qui « porte atteinte à l’intégrité de l’ensemble du processus de décolonisation ». Et la remise en cause des accords de Nouméa risque d’anéantir les avancées en matière de droit en faveur des langues kanak. [Lire le communiqué]
9 août 2024, journée internationale des peuples autochtones. L’évènement n’a été l’occasion d’aucune avancée pour la reconnaissance des droits des peuples autochtones, ni pour la reconnaissance de droits pour leurs langues. [Lire l’article]
7 août 2024. « L’UDB Trégor-Goëlo apporte un soutien total aux parents d’élèves mobilisés pour la pérennité de la filière bilingue au Collège Jacques Prévert […]. Plus largement, l’UDB demande que des moyens importants soient consentis pour l’enseignement du breton, pour sa valorisation, pour sa généralisation y compris dans le cadre d’effectifs réduits, et pour le recrutement d’enseignants. » [Lire le message Facebook de l’UDB Bro Wengamp]
17 juillet 2024, mobilisation devant le collège Jacques Prévert à Guingamp pour le maintien de la filière bilingue français-breton. Lors de la dernière semaine de classe avant les vacances, des parents d’élèves ont appris que le rectorat avait décidé de suspendre la filière bilingue français-breton du collège Jacques Prévert à Guingamp, ce qui constitue une nouvelle illustration de la lutte que mène la France contre le bilinguisme français-breton. [Lire l’article]
5 juillet 2024
- Assemblée générale de l’Aplec. Bien qu’en développement de par l’augmentation du nombre d’élèves qui en bénéficient, l’enseignement du catalan touche un pourcentage d’élèves de plus en plus réduit du fait des carences de l’action publique en faveur de cet enseignement. [Lire l’article]
- Lancement par Amics de Conta Monde de la pétition pour le rétablissement de l’émission Conta Monde dans la grille de France Bleu Occitanie à la rentrée 2024. Les signataires souligne que l’arrêt de l’émission est contraire à l’article 6 du cahier des charges de Radio France : « Elle veille à ce que les stations locales contribuent à l’expression des langues régionales ». [Lire le texte de la pétition sur Change.org]
30 juin 2024, arrêt de l’émission Conta Monde sur France Bleu Occitanie. La suppression de cette émission en occitan de 21 minutes réduit considérablement le temps de présence de l’occitan sur les ondes, déjà peu élevé. [Lire le texte de la pétition sur Change.org]
27 juin 2024, rassemblement pour l’ouverture d’une nouvelle classe bilingue à Pluguffan. Pénalisés par les classes surchargées, qui montrent l’urgence qu’il y a à ouvrir une 4e classe bilingue, les parents d’élèves et leurs enfants ont répondu à l’appel de l’association des parents d’élèves Div Yezh pour interpeler l’Académie, les différents courriers sur la question qui lui ont été adressés étant restés sans réponse. [Lire l’article du Télégramme]
18 juin 2024, lettre du Collectif du 1er juin au directeur général de La Poste, Philippe Wahl. La dissolution de l’Assemblée nationale ayant causé l’annulation du rendez-vous du 11 Juin 2024, le collectif demande à ce que soit associé l’Office public de la langue bretonne au processus de préparation des adressages et à ce que soit rétablies les noms de lieux bretons dans les adresses en lien avec le Conseil régional de Bretagne administrative, l’Office public de la langue bretonne, les autres collectivités intéressées sur les cinq départements bretons et les associations culturelles bretonnes. [Lire le courrier sur NHU]
17 juin 2024, question du collectif Pour que vivent nos langues aux candidates et candidats aux législatives de juin 2024. Le collectif rappelle les blocages institutionnels concernant les prénoms autochtones dûment orthographiés avec un diacritique, les règlements autorisant l’usage des langues autochtones dans les assemblées délibératives, l’enseignement : absence de prise en compte des langues autochtones lors des réformes du collège, du lycée, “choc des savoirs” et de celle annoncée de la formation des enseignants, disparition des langues autochtones aux épreuves du baccalauréat pour les disciplines non linguistiques, absence de moyens supplémentaires pour généraliser l’enseignement des langues régionales à tous les élèves d’un territoire qui le souhaitent conformément à la loi adoptée en 2021, insécurité juridique de la circulaire de l’Éducation nationale de 2021, blocage de la contractualisation de Scola Corsa et non-renouvellement des conventions avec Seaska ou Diwan. [Lire l’article de Pour que vivent nos langues]
9 juin 2024, dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République Emmanuel Macron. Cette dissolution fait peser de lourdes menaces sur les langues autochtones, sur l’enseignement immersif, sur la possibilité même d’un enseignement des langues autochtones dans les établissements scolaires, et, plus généralement, sur les droits humains et les libertés fondamentales, ce qui soulève de vives inquiétudes. [Lire l’article]
7 juin 2024, réponse des listes candidates aux élections européennes à la question de Mediabask sur « l’officialisation des langues territoriales dans l’UE ». Renaissance apporte une réponse de nature conflictuelle en soumetant une éventuelle amélioration de la promotion et du nombre de locuteurs des langues autochtones à condition. [Lire l’article]
6 juin 2024, réponse des candidats aux élections européennes au collectif Pour que vivent nos langues. Seuls trois des candidats ou candidates ont répondu au courrier du 30 mai 2024 dans lequel le collectif les interrogeait sur leurs propositions en faveur des langues autochtones. [Lire les réponses]
3 juin 2024
- Lettre au député Pieyre-Alexandre Anglade au sujet du droit relatif aux diacritiques dans les prénoms. Ne parvenant pas à faire enregistrer en France le prénom de leur fille Lilòia correctement orthographié, alors qu’il a pu l’être en Belgique, des parents espèrent un assouplissement de l’État sur la question. [Lire la lettre]
- Lettre à RTL au sujet de son édito du 31 mai 2024 contre l’enseignement immersif. Cette prise de contact constitue une tentative d’amorce de dialogue avec la chaine en vue d’une amélioration de la qualité des informations diffusées concernant l’enseignement immersif et les questions relatives aux langues autochtones. [Lire la lettre]
1er juin 2024
- Rassemblement de membres du collectif national “Pour que vivent nos langues” devant des préfectures et sous-préfectures de plusieurs régions de France. Le collectif demande une modification de l’article 2 de la Constitution française, qui s’avère indispensable pour le devenir des langues autochtones, et, à travers elles, du patrimoine culturel, cette révision de la Constitution étant en particulier nécessaire à l’amélioration des conditions d’apprentissage et de pratique des langues autochtones, ainsi qu’au droit de vivre dans ces langues et même à la liberté de choix des prénoms autochtones. [Lire le communiqué de Div Yezh Breizh]
- Création du Collectif du 1er juin. Plus d’une dizaine d’associations, l’Office public de la langue bretonne et quelques personnalités se sont rassemblés à Vannes où ils ont fait le point sur la francisation des noms de lieu en Bretagne suite à la loi 3DS, et se sont constitués en collectif. [Lire l’article de l’Agence Bretagne Presse]
Mai 2024, sondage Eurobaromètre « les Européens et leurs langues ». Pour 84 % des Européens les langues régionales et minoritaires devraient être protégées, mais la France reste à la traine en la matière, l’enseignement immersif ayant même été rendu inconstitutionnel en 2021. [Lire l’article de l’Eurobaromètre]
31 mai 2024, édito de RTL contre l’enseignement immersif. Dans l’édito de RTL du 31 mai 2014, une journaliste de la chaine, s’appuyant sur quelques préjugés et relayant ainsi le nationalisme linguistique d’État, prend position contre l’enseignement immersif. [Lire l’article]
30 mai 2024, lettre du collectif Pour que vivent nos langues aux candidats aux élections européennes. Le collectif interroge les candidates et candidats sur leurs engagements pour la reconnaissance des droits des locutrices et locuteurs des langues autochtones en France, et sur les actions qu’ils êtes prêts à mettre en œuvre au sein du Parlement européen afin que la législation française se mette en conformité avec le droit européen et les droits humains fondamentaux définis par les déclarations et conventions des Nations unies et du Conseil de l’Europe. [Lire l’article]
29 mai 2024, notification de rejet d’une requête en changement de nom de Le Floch en ar Floc’h. Dans sa réponse, le ministère de la Justice considère que « le seul désir de retrouver la typographie d’un nom de famille issue d’une langue régionale, ne constitue pas l’intérêt légitime requis par la loi. » [Voir la lettre sur Facebook]
23 mai 2024, casserolade devant l’inspection académique de Pau. Les manifestants dénoncent les refus d’ouvertures de classes et d’écoles bilingues par le directeur académique des services de l’Éducation nationale, alors que la demande sociale est manifeste, et demandent le respect de la convention, qui prévoit notamment l’ouverture d’au moins une école bilingue par an et par département. [Voir la vidéo sur Youtube]
18 mai 2024, remise d’une nouvelle convocation en justice à Gorka Torre. En réaction au manque de signalétique en basque, les inscriptions dans cette langue se sont multipliées, l’une d’elle ayant donné lieu à de nouvelles poursuites judiciaires à l’encontre d’un militant y particpant, Gorka Torre. [Lire l’article]
16 mai 2024, assemblée générale de la Fédération Alsace bilingue. La fédération s’alarme de la situation de l’enseignement de la langue autochtone d’Alsace (allemand standard et dialectes alsaciens), qui est en danger : aucune ouverture de site bilingue dans l’enseignement primaire depuis trois ans, report de l’enseignement bilingue de la petite section de maternelle à la moyenne section, fermeture de classes bilingues, réduction des heures en allemand des disciplines non linguistique en collège et lycée, non-remplacement des enseignants absents… [Lire l’article des Dernières nouvelle d’Alsace]
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