Koun Breizh vient de saisir l’Unesco aux fins d’inscription de la toponymie bretonne, menacée par l’application de la loi 3DS, sur la liste du patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde urgente. L’Unesco devra instruire cette demande en lien avec l’État français. Enfin, nous pourrons peut-être avoir une image de l’ampleur des dégâts… Et si le Conseil régional s’emparait enfin du sujet ?
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La ministre de l’Éducation nationale Nicole Belloubet revient sur l’annonce selon laquelle les consignes des épreuves du brevet seraient exclusivement en français. Elle n’annonce cependant pas mettre fin à toutes les différences de traitement qui ont été dénoncées jusqu’à présent et n’assure rien au-delà de la prochaine session du brevet…
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Une œuvre de Méo a récemment été menacée de censure à La Réunion. La polémique que cet incident a suscitée met en évidence le fait que l’expression, y compris artistique, est particulièrement surveillée au sein de l’Éducation nationale. Mais elle montre aussi combien la question de l’enseignement de l’histoire des différents territoires administrés par la France est importante pour les populations qui en sont issues…
Alors que la décision de ne pas fournir les sujets et documents d’accompagnement des sujets en breton aux candidats au brevet composant en breton va à l’encontre des engagements du président de la République et est contraire au principe d’équité, contrairement à la raison invoquée pour justifier cette nouvelle consigne, les divers courriers sur la question adressés à la ministre de l’Éducation nationale restent toujours sans réponse.
Euskal Konfederazioa s’élève contre le manque d’ambition de la politique linguistique définie Par l’Office publique de la langue basque, alors que la situation de la langue basque est de plus en plus critique, le pourcentage de locuteurs ayant baissé depuis 2006 et les prévisions pour 2050 étant encore à la baisse.
Les parlementaires expliquent que la directive consistant à ne pas fournir de sujets et documents d’accompagnements en langue autochtone aux épreuves du brevet apparait comme un recul, car contraire aux pratiques des années précédentes, qu’elle n’est, en réalité, pas équitable, car elle pénalise les élèves concernés, qu’elle constitue une différence de traitement avec les sujets en langues étrangères du baccalauréat et qu’elle est contraire à l’esprit de la loi sur la protection patrimoniale des langues régionales et leur promotion.
Ils dénoncent, de plus, le non-respect de la circulaire du 14 décembre 2021, qui prévoit la possibilité de composer des épreuves en langue autochtone, alors que cela était autorisé pour épreuves écrites de spécialités ou le grand oral avant la réforme du baccalauréat.
Ils alertent, enfin, sur les conséquences prévisibles de ces mesures, perçues comme une discrimination et un manque de respect pour les langues autochtones, car elles risquent de mener à des actions de protestation lors des examens.
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Div Yezh Breizh dénonce le traitement discriminatoire dont souffrent les élèves en filière bilingue français-breton, et appelle la ministre de l’Éducation nationale à revenir sur sa décision et de fournir les sujets et documents d’accompagnement des sujets aux candidats au diplôme national du brevet dans la langue dans laquelle il composeront l’épreuve.
Le procès des inscriptions en langue basque s’était déroulé sans être réellement défendu juridiquement. Cependant, à défaut d’avoir plaidé sa cause en justice, le prévenu s’est au moins fait entendre par la presse. Et après avoir été condamné en première instance, il ne compte pas en rester là…
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Div Yezh Breizh alerte sur le risque que fait courir le projet de mise en place de groupes des niveaux sur des milliers d’élèves poursuivant une scolarité bilingue français-breton, qui se trouveraient pénalisés si, comme cela est à redouter, l’enseignement en breton servait une nouvelle fois de variable d’ajustement pour pallier le manque de moyens dont souffre l’Éducation nationale depuis de nombreuses années.
Une personne a été jugée mardi dernier suite à des inscriptions en basque sur des bâtiments publics, mais, en l’absence d’interprète, il a quitté l’audience. La revendication des dégradations et le renoncement à la plaidoirie invitent à s’arrêter sur les motivations de son action et de son geste. Ils renvoient, en effet, tous deux à la question, toujours très sensible, des droits linguistiques en France…
La fédération Eskolim des six réseaux d’enseignement en immersion a tenu son Assemblée générale annuelle ce samedi 16 mars au Relecq-Kerhuon (Finistère–Bretagne). Acteurs essentiels de la sauvegarde et du développement des langues dites régionales, les six réseaux ont fait le bilan des entraves et obstacles subis de la part de l’Éducation nationale et des autres administrations de l’État.
Le président de la Région Bretagne s’est récemment prononcé en faveur d’une révision constitutionnelle permettant à certaines régions de bénéficier d’une autonomie. Parmi les enjeux mis en avant par la Région Bretagne figure, entre autres, la question linguistique. Mais, si la proposition formulée permettrait incontestablement certaines avancées, elle resterait cependant insuffisante pour régler les difficultés auxquelles les langues autochtones se trouvent confrontées…
La chambre régionale des comptes de Bretagne vient de rendre public un rapport soulignant les fragilités juridiques de l’enseignement immersif en breton. Cet enseignement constituant le fondement de la pédagogie pratiquée par le réseau Diwan, le rapport attire l’attention sur la menace qui pèse sur ce réseau, et, plus généralement, sur l’enseignement immersif en langue autochtone. Le rapport n’est cependant pas exhaustif sur les questions juridiques…
Lors de l’examen du brevet, les sujets et les documents qui y sont liés seront désormais fournis en français, même pour les candidats composant dans une langue autochtone. À l’origine de ce changement se trouverait Anne Bisagni-Faure, la rectrice de l’académie de Bordeaux, sans que cela n’ôte cependant à Gabriel Attal la responsabilité de cette décision. Après les courriers, les protestations, les communiqués et articles de presse, les demandes d’audience et les rassemblements, le gouvernement persiste à faire la sourde oreille, et c’est à présent une manifestation qui se prépare…
Les parents d’un petit Fañch se trouvent assignés à comparaitre devant le juge aux affaires familiales du tribunal judiciaire d’Angers. La raison invoquée réside dans le prénom qu’ils ont choisi de donner à leur fils, qui serait « contraire à l’intérêt de l’enfant » du fait du « ñ » qu’il contient. Si un véritable parcours du combattant est parfois imposé aux parents pour faire reconnaitre le prénom de leur enfant lorsqu’il comporte un tilde, ce nouveau motif a de quoi interroger…
Alors que les élections départementales de juin 2021 ont vu un changement de majorité dans les Côtes-d’Armor et que nous sommes aujourd’hui à mi-mandat, il est pertinent de s’interroger sur la politique linguistique en faveur de la langue bretonne conduite dans ce département. Le plan de politique linguistique, bien qu’adopté par le département, stagne : une seule réunion depuis l’élection de la nouvelle majorité, et toujours aucun recrutement effectué pour remplacer l’agent en charge de la langue qui a quitté la collectivité…
Extraits d’une intervention de Christian Troadec, vice-président à la Région Bretagne, Langues de Bretagne et Bretons du monde, session du Conseil régional de Bretagne du 13 au 15 décembre 2023, journée du 14 décembre 2023.
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